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Epices et compagnie

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Goûter d’une bloggueuse qui n’a pas déjeuné…

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Aujourd’hui, j’avais cruellement besoin d’un gros goûter pour remplacer un déjeuner qui était passé à la trappe et pour venir à la rescousse d’un petit-déjeuner depuis longtemps digéré.
Et en rentrant à la maison avec une grosse faim, j’ai pris le temps de faire un crochet par la boutique anglaise de Cologne. J’aime bien cette boutique parce que si on veut, on peut y parler l’anglais avec les vendeurs et parce qu’on y trouve tout plein de produits anglo-saxons que j’aimais bien quand j’étais ailleurs qu’en Allemagne et pas en France non plus.
Au détour d’un rayon, je suis tombée sur une armée de scones aux raisins, les mêmes que ceux qu’on achetait chez Marks & Spencer quand j’étais gamine. Et au rayon suivant, j’ai croisé quelques petits pots de clotted cream… Et pour mon petit cerveau, scones + clotted cream = musée de l’automobile + Devonshire cream tea. Je m’explique dans une seconde, mais d’abord, la photo de mon goûter :

Un jour, quand j’étais petite (si, si, ça m’est arrivé) et quand j’étais encore ailleurs qu’en France, j’ai visité un musée avec tout plein de vieilles voitures (ou bien était-ce le jour où on a joué aux chercheurs d’or ? ma mémoire n’est plus ce qu’elle était… mais c’est normal, maintenant, je suis vieille, j’ai 30 ans). Comme le musée, c’était très ennuyeux pour nous (nous, c’est ma cousine et moi) et qu’on avait été sages comme des images (si, si, ça aussi, ça m’est arrivé), les mamans nous ont emmenées prendre un gros goûter dans un salon de thé un peu vieillot, mais on s’en fichait parce qu’on avait faim et qu’on en avait marre des voitures (ou de chercher de l’or introuvable, je sais plus). Ce goûter tant attendu consistait en une tasse de thé, des scones, de la confiture de fraise et de la clotted cream. Ce goûter avait un nom et je l’ai retenu pendant toutes ces années : Devonshire cream tea.

Attention, voici la minute culturelle du jour (c’est dire si ma journée a été riche aujourd’hui… enfin, culturellement parlant, et avant 16h30, l’heure du goûter) :
Pour ceux que ça intéresse, sachez que la clotted cream est une crème ultra épaisse et ultra pas légère, encore plus double que la crème double. Le nom de mon fabuleux goûter vient du fait que la clotted cream est une spécialité du Devon.
En effet, le Devon (mais la Cornouailles aussi) est une région réputée pour ses vaches bien grassouillettes (la race Jersey) qui donnent un excellent lait dont la teneur en matière grasse est très élevée, comme celle des vaches. Autrefois, on laissait reposer ce lait 12 à 24 h puis on recueillait la crème remontée en surface pour la transformer en clotted cream. On utilisait traditionnellement des récipients en cuivre pour faire chauffer la crème à une température juste en dessous de sa température d’ébullition avant de la laisser refroidir tout doucement. Le lendemain, on recueillait amoureusement la couche de crème en surface, la fameuse clotted cream. Cette technique donnait une crème à la texture assez proche du beurre et avec au moins 55 % de matières grasses. De nos jours, une bonne partie de la production de clotted cream est industrielle. On pompe le lait, on centrifuge à fond et on extrait la crème qu’on concentre un maximum. On oublierait presque qu’il y a des vaches là-dessous. Heureusement, il reste quelques fermes qui continuent à préparer la crème de façon artisanale.
Si vous êtes tentés de faire votre clotted cream à la maison, vous trouverez la recette ici. Vous me raconterez ! moi, je préfère l’acheter toute faite dans ma boutique anglaise préférée rien que pour pouvoir dire Thank you au gentil vendeur !

Pour un vrai Devonshire cream tea, il vous faut donc des scones (aux raisins ou pas) que vous ouvrez en deux, que vous tartinez de confiture de fraise sur laquelle vous étalez une grosse cuillère de clotted cream.
Aujourd’hui, pour mon gros goûter, j’ai fait deux entorses à la règle : j’ai mis la confiture sous la crème et non pas dessus (comme en Cornouailles, à ce qu’il paraît, sauf qu’en Cornouailles, ils mettent une couche de beurre sous la confiture, si c’est pas abuser ça !), et puisque je n’avais pas de confiture de fraise, j’ai pris de la confiture d’orange au safran made in Saveurs Sucrées Salées ! Ça valait le coup de ne pas déjeuner finalement !

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